Club de lecture – Lundi 5 septembre 2016 de 14h à 15h30
Club de lecture
Lundi 5 septembre de 14h à 15h30
A l’initiative d’une de nos lectrices, un club de lecture adultes s’est formé à la Bibliothèque.
Il se réunit tous les mois, pour échanger pistes, idées de titres, coups de cœur, lectures d’extraits…
Compte-rendu du club de lecture du 27 juin 2016 Geneviève a été subjuguée par la finesse d’écriture de La cliente, le premier roman de Pierre Assouline. Une enquête à partir de la découverte de lettres de dénonciation retrouvées après la guerre. Une critique de la délation. Comment les gens s’arrangent-ils avec leur conscience ? Et aussi, cette réflexion : on peut tout dire mais peut-on tout entendre?
Odette nous présente deux romans policiers de Daniel Pennac, La fée Carabine et Au bonheur des ogres. Mitigée par une écriture très imagée qui la laisse parfois perplexe quant à la compréhension. Ceci dit, ces histoires sont drôles et les personnages attachants. Benjamin Malaussène est bouc émissaire professionnel. Officiellement directeur littéraire des éditions du Talion, son job consiste en fait exclusivement à se faire engueuler à la place de la directrice, dès qu’un incident se produit. Mais Benjamin est aussi un homme au grand coeur, qui élève seul ses 5 frères et sœurs, délaissés par sa mère, et accueille par-dessus le marché tous les vieux drogués de Belleville, qu’il recycle en grands-pères d’adoption. Car c’est vrai, on drogue les vieux à Belleville. On les égorge aussi. On bute les flics et on torture les journalistes.
Carine apprécie beaucoup La chute des géants de Ken Follett. Guerre 14-18, avant et après-guerre. L’histoire à travers différentes familles de différents pays et différents types sociaux. Jeux politiques, histoires d’amour, trahisons. Tous les fondements historiques sont vrais.
Gérard nous parle de Une vie entre deux océans de M.L. Stedman. Résumé : libéré de l’horreur des tranchées où il a combattu, Tom Sherbourne, de retour en Australie, devient gardien de phare sur une île sauvage et reculée. À l’abri du tumulte du monde, il coule des jours heureux avec sa femme Isabel ; un bonheur peu à peu contrarié par l’impossibilité d’avoir un enfant. Jusqu’à ce jour où un bateau vient s’abîmer sur le rivage, abritant à son bord le cadavre d’un homme et un bébé sain et sauf. Isabel demande à Tom d’ignorer le règlement, de ne pas signaler l’incident et de garder avec eux l’enfant. Une décision aux conséquences dévastatrices… Un livre où on ne s’ennuie pas une seconde. Et cette réflexion qui lui vient après lecture : Pardonner, on ne le fait qu’une fois. Mais éprouver de la rancoeur, c’est un travail de tous les jours. Conseillé vivement.
Complémentaire au livre présenté en mai, Comment tout peut s’effondrer, Katou nous présente Petit traité de résilience locale de Servigne. Un livre constructif. Loin de prôner le repli sur soi, les stratégies de résilience encouragent le partage, la coopération, l’autonomie créatrice et l’imagination de tous les acteurs locaux. Les auteurs de ce livre nous offrent une boussole qui pourrait s’avérer bien utile pour traverser ce siècle sans chavirer.
Anne-Françoise a apprécié Pour voix seule de Susanna Tamaro. Assez fin, poétique, parfois cynique, dans la lignée de Va où ton coeur te porte. Par contre, Anima mundi (même auteur) est assez déprimant et très tortueux. C’est l’histoire d’un raté qui, à force de chercher le sens de sa vie, passe à côté… Un chouette policier aussi, de Caryl Férey, Mapuche sur la réalité actuelle en Argentine. Bien écrit, à savoir que les capuches sont les indigènes du Sud Argentine et du Chili.
Edith a savouré jusqu’au bout Mangez-moi de Agnès Desarthe. Résumé : Myriam décide d’ouvrir un restaurant. Les ennuis commencent car ce restaurant est aussi sa maison. Éviter la faillite, vivre en clandestine. Qui est Myriam ? Bannie de chez elle pour une faute inavouable, c’est une âme errante qui n’aspire qu’à la stabilité, une téméraire qui déteste qu’on la surprenne. Son problème, c’est le temps. Comment faire pour que l’avant et l’après coïncident à nouveau ? Que le passé cesse d’être douloureux et que l’avenir s’éclaire ?
Et aussi N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures de Paola Pigani. Le titre est emprunté à un proverbe tsigane qui dit : On n’entre pas impunément chez les Manouches, ni dans leur présent, ni dans leur mémoire. Paola Pigani entre, elle, doucement, avec bienveillance, chez ces gens de passage avec lesquels elle a partagé des moments d’enfance. Elle retrouve plus tard des membres d’une de ces familles qui, autour d’une photo prise en 1940, reconstituent pour elle ce que fut la vie de leur grand-mère Alexienne et des familles manouches des Charentes dans le camp des Alliers, un camp d’internement où 350 nomades furent regroupés à Angoulême entre 1939 et 46.
Et puis cités rapidement et appréciés, La femme en vert, un policier de Arnaldur Indridason ainsi que Complètement cramé, un roman jouissif et plein de vérités de Gilles Legardinier.
Bonnes lectures et bel été à tous !
Notre prochain rdv est le 5 septembre à 14h00Cordialement,
Edith
avec la collaboration de la Bibliothèque Hergé
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