Club de lecture

Lundi 14 septembre de 14h à 15h30

A l’initiative d’une de nos lectrices, un club de lecture adultes s’est formé à Bibliothèque.

Il se réunit tous les mois, pour échanger pistes, idées de titres, coups de cœur, lectures d’extraits…

Compte-rendu de la séance du 22 juin 2015

Malgré une météo très pluvieuse en ce premier jour d’été, l’ambiance de cette réunion est dominée par la bonne humeur. Nous échangeons des adresses de bouquineries où vendre nos livres lus qui s’accumulent : Nijinski rue du Page, Bouquinerie Thomas rue Froissart près de la place Jourdan, et ABAO rue de Middelbourg.

Edith commence par nous parler de Danser les ombres de Laurent Gaudé. Le texte a comme toile de fond Haïti, avec ses noms locaux et des personnages hauts en couleur. Cette écriture circulaire entre passé, présent et avenir est splendide. A savourer. D’autres titres sont cités : La mort du roi Tsongor et Ouragan.

Carine enchaîne avec Le flûtiste invisible de Philippe Labro. Ce recueil d’histoires, mené par un flûtiste invisible, illustre une phrase d’Einstein, qui développe l’idée que nous ne maîtrisons presque rien dans notre vie. La phrase exacte, nous précise Edith, est : « Tout est déterminé par des forces sur lesquelles nous n’exerçons aucun contrôle ». Ceci vaut pour l’insecte autant que pour l’étoile, les êtres humains, les légumes, la poussière cosmique : nous dansons tous au son d’une musique mystérieuse, jouée à distance par un flûtiste invisible.

De Patrick Poivre d’Arvor, Geneviève a lu Un homme en fuite, ce qui lui a pris une petite après-midi. Elle a apprécié le fait que l’auteur nous fasse ressentir un sentiment par l’écriture, avant de nous l’expliquer au sein du texte. Elle a lu aussi Nos gloires secrètes de Tonino Benacquista, un texte nettement plus lourd.

Sandrine nous parle de Le cherche bonheur de Michael Zadoorian. Les héros sont un couple de vieux qui voyagent en camping-car sur la route 66. Le style est décapant et humoristique, plus journalistique que littéraire. Un autre auteur américain est évoqué alors, Paul Auster avec Monsieur Vertigo, Moon palace, La trilogie new-yorkaise.

Cécile a lu Sacrifices, de Pierre Lemaître. Le roman est marqué par un humour noir terrible, les méchants y sont décrits dans leurs côtés sombres et mauvais. Par contre, d’André Brink, ce Sud-Africain mort récemment, elle a aussi lu Un instant dans le vent. Sur base d’archives, l’auteur retrace la vie d’une femme bourgeoise perdue dans la brousse et qui se rapproche d’un ancien esclave noir. Elle se pose des questions sur son identité. C’est assez profond.

André nous ramène à l’humour d’Armel Job avec son dernier roman : De regrettables incidents. La lecture d’un passage autour de funérailles écrit dans un langage local et décapant nous fait glousser de rire.

Gérard évoque Les apparences de Gillian Flynn. Il a eu envie de lire le roman qui a inspiré le film au lieu de faire l’inverse, pour ne pas être déçu. Cela l’a franchement ennuyé, et il a arrêté de lire la suite. Par contre avec Le projet Bleiberg de David Khara, il s’est retrouvé plongé dans de la science-fiction mêlée à du nazisme et de l’industrie pharmaceutique. Nettement plus intéressant.

Anne-Françoise nous parle d’un roman américain qu’elle vient de commencer : Le prince des marées de Pat Conroy. Il s’agit de l’histoire d’une famille en Caroline du Sud dont l’un des membres se rend à New York pour voir sa sœur jumelle hospitalisée en psychiatrie. Il s’agit d’intégrer le passé traumatique de l’enfance en Caroline du Sud dans la vie actuelle citadine. L’écriture est riche, à savourer pendant six cent pages. Elle nous signale qu’elle a adoré le livre de Irvin Yalom Le problème Spinoza cité lors d’une rencontre précédente.

Les échanges de livres entre les membres du groupe se font nombreux, dans l’attente impatiente du 14 septembre 2015 entre 14h et 15h30, heure de notre prochaine rencontre.

Bien à vous,
Anne-Françoise
avec la collaboration de la Bibliothèque Hergé