Club de lecture – lundi 20 avril 2015 de 14h à 15h30
Club de lecture
Lundi 20 avril de 14h à 15h30
Depuis plus d’un an, à l’initiative d’une de nos lectrices, un club de lecture adultes s’est formé à Bibliothèque.
Il se réunit tous les mois, pour échanger pistes, idées de titres, coups de cœur, lectures d’extraits…
Compte-rendu de la dernière séance Jacqueline nous présente Une femme simple et honnête de Robert Goolrick. Un bon suspens, bien écrit, qui tient en haleine jusqu’au bout. En 1907 un homme décide de se remarier après 20 ans de veuvage. Il met une petite annonce, la réponse d’une femme beaucoup plus jeune lui plaît, et il accepte de la rencontrer. Mais quand elle descend du train, il découvre qu’elle n’est pas la femme de la photo. Que vaut donc une relation qui commence par un mensonge ? Récit sombre et sensuel, où la complexité des sentiments féminins et l’incandescence du désir masculin sont évoqués avec une finesse rare.
Chantal enchaîne avec Beau-fils d’Ariane Le Fort, un roman qui nous parle de la relation ambiguë entre une belle-mère et son beau-fils. Eva vient de comprendre que c’était fini avec Marien, qu’après avoir été tout (ou presque), elle n’était plus rien pour Marien. Alors elle déménage.
Bien sûr, Marien lui manque. Lui manque aussi Matthias, le fils de Marien, qu’elle aimait comme un beau-fils. Matthias, l’adolescent de seize ans, grand comme son père, beau comme son père. Alors elle cherche à revoir Matthias. Elle finit par le retrouver. Elle le regarde encore comme un beau-fils, Matthias. Mais il n’est pas son beau-fils. Et peu à peu son regard change. Et peu à peu s’insinue le désir… Franchira-t-elle la barrière ?Si vous ne craignez pas d’y passer la nuit, plongez dans L’homme qui voulait vivre sa vie de Douglas Kennedy. Un roman à suspens qu’on a du mal à lâcher, nous avoue André. Un avocat qui n’aime pas son boulot et dont le couple bat de l’aile. Un événement survient et tout bascule…
Après avoir vu le film, Gérard a apprécié relire La chambre bleue de Simenon. Très humain, suspens bien ficelé.
Carine vient de commencer Le problème Spinoza de Irvin Yalom. L’auteur, également psychiatre, explore la vie intérieure de Spinoza. Qui était donc ce libre penseur excommunié par la communauté juive et banni de sa propre famille ? Deux histoires parallèles, l’une au XVIIème siècle, l’autre au XXème. Quelle fascination Spinoza peut-il exercer trois siècles plus tard sur l’idéologue nazi Rosenberg ? Au passage, Carine évoque l’Atlas des préjugés de Yanko Tsvetkov, qu’elle trouve très intéressant.
Nous découvrons ensuite Beach Music de Pat Conroy, avec Monique qui trouve que c’est son plus beau roman. Un auteur qui traite des problèmes d’un fils avec des parents toxiques et de la possibilité de trouver le chemin vers une reconstruction. Thème récurrent chez cet auteur. Saga où le drame, l’émotion, le rire s’entremêlent à chaque page.
Edith a aimé L’océan au bout du chemin de Neil Gaiman, une histoire qui conte le retour d’un homme sur les lieux de son enfance, et plus particulièrement où vivait une de ses amies d’enfance, Lettie. Notre héros va alors s’asseoir face à la mare aux canards qui borde le terrain de la ferme, cette même mare que Lettie qualifiait dans le passé « d’océan ». Et de cet océan va renaître toute une aventure d’enfance, aventure dont le point de départ est le suicide d’un homme dans la voiture familiale. Gaiman nous convie à une relecture de l’influence des contes sur notre enfance, une réflexion sur la mémoire et l’oubli, et ce qui demeure d’enfance en nous.
Geneviève a lu L’étranger et La mort heureuse de Camus. Elle nous parle de ce dernier roman, où le héros recherche désespérément le bonheur, fût-ce au prix d’un crime. Mais comment sa vie va-t-elle évoluer suite à ce crime ? Bien écrit. Réflexions anti-conformistes.
Anne-Françoise a apprécié l’écriture de Pierre Assouline dans Les invités. Le cadre : un dîner dans la haute bourgeoisie parisienne. Situations mises en musique par un texte riche et agréable à lire… malgré un scénario pas terrible.
Michel nous présente Voyage au bout de la nuit de Céline. Livre encensé par la gauche à l’époque (1932). Une critique des institutions, du système, de l’exploitation de l’homme par l’homme. Cynisme, lucidité, lutte contre l’hypocrisie. Céline raconte notamment son expérience sur les champs de bataille. Dépouillement et force de l’écriture. Profil du anti-héros : lâche, celui qui refuse la guerre et ne veut pas mourir. Un chef d’œuvre quoi qu’on dise de l’homme qu’était Céline. Comme quoi, faisons la part des choses entre l’auteur et son œuvre.
Et puis, pour terminer, nous avons encore cité Mr. Gwyn de Alessandro Baricco, l’histoire d’un romancier à succès qui dresse une liste des choses qu’il n’a plus envie de faire. Notamment, ne plus écrire. Il veut devenir copiste et va donc écrire le portrait des gens. Marie Delos, L’immédiat, roman se passant à Séville. Ava Olafsdottir, L’exception : une femme en Islande, son mari la quitte pour un homme, comment va-t-elle se resituer par rapport à cette partie de sa vie ? Kate Atkinson, On a de la chance de vivre aujourd’hui (nouvelles).
Bien à vous,
Edith
avec la collaboration de la Bibliothèque Hergé
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