Accueil » Agenda, Section adulte

Club de lecture – lundi 17 mars de 14 à 16h

Pas encore de commentaire

Club de lecture

Bienvenue au club de lecture adultes !
Lundi 17 mars de 14 à 16h

Depuis quelques mois, à l’initiative d’une de nos lectrices, un club de lecture adultes est né à la bibliothèque. Il se réunit de manière aléatoire, au gré de la matière et des envies, pour échanger pistes, idées de titres, coups de coeur, lectures d’extraits…

Nous avons aujourd’hui le grand plaisir de vous proposer en exclusivité la chronique des échanges de ce groupe dynamique, signée par son initiatrice. Avis aux amateurs : la plupart des livres évoqués sont déjà disponibles à la bibliothèque… et les autres sont commandés !

Coups de coeur du Club de Lecture – Compte-rendu de la séance du 27 janvier
par Anne-Françoise Martens

Anciens et nouveaux, nous avons apporté notre contribution et nos questionnements. Edith commence par une auteure iranienne, Nahal Tajadod qui avec Elle joue narre l’histoire d’une jeune actrice actuelle, en Iran, prenant des risques importants et aux prises avec le mensonge pour se protéger, là où la vérité est à fuir. Du même auteur : Passeport à l’iranienne.

Cécile enchaîne avec une auteure américaine d’origine allemande et amérindienne, Louise Erdrich qui en 2004 publie La chorale des maîtres bouchers. En poche en 2012. L’histoire est celle d’un allemand qui revient de la guerre 14-18 et émigre aux Etats-Unis où il devient boucher. La vie y est dure et les émotions ne sont pas de mise. Par contre, l’auteure emploie un langage lyrique chargé de tous nos sens, où les odeurs de viande, du savon, donnent au lecteur des moments de fulgurances. Cécile a senti qu’elle ne souhaitait pas le laisser et s’est demandé : « c’est quoi un vrai roman ? ». La question nous est posée.

Quant à Jacqueline, elle nous livre Ce que le jour doit à la nuit, de Yasmina Khadra, où l’Algérie de l’indépendance nous est contée sous les différents angles des acteurs de l’époque et des survivants actuels. Du même auteur, L’écrivain, L’attentat, Les sirènes de Bagdad. Ce dernier titre évoque au groupe l’auteur d’origine afghane Khaleid Hosseini dans deux de ses titres récents : Les cerfs-volants de Kaboul et Mille soleils splendides. Elle termine avec Au revoir là-haut de Pierre Lemaître, dont les 500 pages situées en 1918 donnent le droit de prendre son temps.

Denise enchaîne après la pause thé-café avec Je suis à l’Est de Josef Schovanec, qui raconte sa vie en tant que personne avec le syndrôme d’Asperger, une forme légère d’autisme. Le langage y est factuel et fait état de la particularité de ses apprentissages (il a fait sciences po) où tout doit être programmé ; à chaque grain de sable dans la routine, c’est l’angoisse, le drame.

Aurore, ancienne libraire d’origine roumaine et poète nous invite à lire le recueil de poèmes de Jean-Marie Janssens Feuilles d’acanthe, à la recherche de la sagesse au-delà de l’humain, de nos masques, de nos handicaps. Sont alors évoqués les livres de Jean-Louis Fournier, Veuf et Où on va papa, en hommage à sa deuxième femme qui l’a aidé à éduquer ses deux enfants après la mort de la première.

Geneviève a dévoré quelques livres cités dans nos rencontres précédentes, dont Rosa Candida de Olaf Sdottir. Elle partage son enthousiasme avec plusieurs lectrices présentes : de Arto Passilina, Le lièvre de Vatanen et Petits suicides entre amis et Ce qu’il advint du sauvage blanc de François Garde, qui à partir d’une histoire vraie, romance le retour à la vie civilisée d’un naufragé qui a vécu comme un sauvage sur une île.

Chantale a lu Partage de Gwenaele Aubry où des arabes vivant dans les territoires occupés et travaillant pour des juifs sont mis au banc de la société palestinienne. Pour répondre au plaisir des jardins de rosa candida, Je vois des jardins partout de Didier Decoin où règne la poésie des anecdotes dont les jardins sont les personnages principaux.

Quant à Michel, le livre de Laurent Gaudé Ouragan lui permet de parler de l’ouragan Catherine qui a ravagé la Caroline du Sud. L’auteur dénonce le sauvetage prioritaire des blancs, et les laissés-pour-compte: les noirs. Le style y est particulier, car le « je » représente plusieurs personnages et désarçonne le lecteur, tout comme la répétition, spécifique du roman conté. Pour étayer ces nouvelles (ou moins nouvelles) formes d’écriture; à lire Le dîner de François Mauriac, où les pensées des uns et des autres s’entremêlent. Tout comme le dernier livre de Vargas Llosa, Le héros discret, où la narration d’un dialogue entre deux personnes est mélangé à ce qu’on a dit à une troisième .

Plus acide, avec le roman de Celia Dale, anglaise centenaire, qui conte, dans Charité sur mesure, la diabolique entreprise d’un couple de vieux qui abritent de vieilles personnes seules, les tranquillisent psychologiquement, les isolent pour prendre leur fortune à leur décès.

Voilà de quoi satisfaire les appétits de lecture ; il y en a pour tous les goûts !



Laisser un commentaire

Nous vous encourageons à garder une conversation courtoise et centrée sur le sujet de l'article.

Merci d'avance pour votre contribution.