Club de lecture

Lundi 13 mars de 14h à 15h30

A l’initiative d’une de nos lectrices, un club de lecture adultes s’est formé à la Bibliothèque.

Il se réunit tous les mois, pour échanger pistes, idées de titres, coups de cœur, lectures d’extraits…

Compte-rendu du club de lecture du 13 février 2017

Anna a lu Le diable est dans les détails de Leila Slimani, sorti en 2016 suite aux attentats de Paris et Bruxelles. Il s’agit d’un recueil de nouvelles très condensées, claires et structurées. Cette marocaine qui vit à Paris s’insurge contre les attentats, exprime sa colère comme musulmane dans des papiers qu’elle écrit pour le quotidien Le un. Ils sont rassemblés dans ce recueil. Le titre fait référence à une citation de Nietzsche au 19ème siècle.

Geneviève est enthousiaste suite à la lecture de Le rouge vif de la rhubarbe de Audur Ava Olafsdottir, auteure islandaise de Rosa candida. Une jeune adolescente abandonnée par sa mère est le personnage principal de ce roman. Ce qu’elle vit est décrit avec rêve, poésie et enchantement.

Anne-Françoise a découvert Le cercle littéraire des mangeurs d’épluchures de patates de Mary Ann Shaffer et Annie Barows. Ces deux américaines décrivent la relation épistolaire entre une écrivaine de Londres et des habitants de l’île anglo-normande de Guernesay juste après la deuxième guerre mondiale. Les différentes lettres échangées entre les personnages font découvrir la situation difficile de l’occupation allemande de cette île, et la vie de ces habitants qui se reconstruisent après la guerre.

Claude nous fait plonger dans le début du 20ème siècle à Berlin, avec la biographie d’un juif venant de Baku, qui transforme son nom plusieurs fois, avec des consonances musulmanes, côtoie les philosophes et les hommes politiques de l’entre deux guerre. Il s’agit de L’orientaliste, une vie étrange et dangereuse, écrit par Tom Reiss. À l’occasion de ce livre, nous citons La mort est mon métier de Robert Merle, à propos des bourreaux, et la philosophe allemande Hannah Arendt qui a écrit sur la banalisation du mal.

Gerard nous livre sa découverte de L’homme nu, de Marc Dugain et Christophe Labbé. Les auteurs y décrivent le système GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) où chacun de nous est épié, malgré lui dans ses préférences sur internet, ses allées et venues (caméra, smartphone), grâce à des algorithmes qui étudient ces big data pour faire du profit. Les nouvelles technologies comme le GPS, diminuent nos capacités à se repérer dans l’espace par exemple. Comment lutter contre cela ? En être conscient déjà.

Cécile a savouré La mer de John Banville. Cet auteur irlandais relate avec beaucoup d’intériorité la vie de son personnage aujourd’hui, mais aussi hier, ainsi qu’il nous plonge dans le mystère qui entoure une pension de famille en Irlande.

Carine a lu Mon fils est trisomique et alors de Rossana Tricoli. Il s’agit de l’autobiographie d’une mère qui donne naissance à un enfant trisomique. Ses vécus de souffrance, de ténacité, de vie et d’optimisme. Le vécu des grands-parents est aussi évoqué, le besoin des adultes de se montrer forts, et le peu de place pour la souffrance partagée.

Gérard termine par une note humoristique avec Mémé dans les orties de Aurélie Valognes. Ces 242 pages très attachantes sont bonnes pour le moral. Il a aussi lu Yeruldelgger de Ian Manook, une enquête policière dans les espaces orientaux. Sublime…

Enfin, Geneviève ne peut s’empêcher de nous inviter à lire de Heining Mankel Les bottes suédoises, qui constitue la suite des Chaussures italiennes.

Bonnes lectures !

Anne-Françoise et Edith
avec la collaboration de la Bibliothèque Hergé