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Club de lecture – Lundi 20 janvier 2025 de 14h à 15h30

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Club de lecture

Lundi 20 janvier de 14h à 15h30

Le club de lecture se réunit tous les mois pour échanger des suggestions de lectures, des compte-rendus, des coups de cœur et des lectures d’extraits…

Compte-rendu du 16 décembre 2024

L’Hiver du Commissaire Ricciardi / Maurizio De Giovanni
Naples,1930 : un ténor très célèbre, ami de Mussolini, est assassiné dans sa loge à l’opéra : ainsi commence l’affaire complexe que le commissaire Ricciardi aura à élucider. Tel est le premier tome des enquêtes du commissaire, qui sont actuellement au nombre de 10 traduites de l’italien, 13 en langue originale. L’intrigue est bien menée , et on la lit avec plaisir. Mais l’intérêt se trouve ailleurs ; d’abord par l’équipe, que l’on retrouve d’un roman à l’autre, et qui comprend d’abord le commissaire Ricciardi, bel homme taciturne aux yeux verts, et qui cache un terrible secret : il a le don de voir les personnes décédées de manière violente, et croise dans la rue des accidentés de la route, des suicidés ou des victimes de meurtres dont il entend les dernières paroles. Il est accompagné par le brigadier Maione, un colosse débonnaire, entièrement dévoué à son épouse et à ses cinq enfants; le dernier larron, moins souvent présent, est le médecin légiste Modo, grand amateur de vin et de femmes. Les personnages féminins ne sont pas en reste : la douce Enrica dont Ricciardi est amoureux, l’énergique Rosa, la bonne du commissaire, Lucia, l’épouse de Maione, et la vénéneuse Livia. Ensuite, il y a la ville de Naples, sa beauté et ses violents contrastes, entre immeubles de grand luxe le long de la mer et taudis des bas quartiers, et les habitants, riches bourgeois ou aristocrates, petit peuple vivant de la débrouille, gamins errants et abandonnés ? Enfin, il y a la situation politique : nous assistons à l’inexorable ascension du fascisme, des magouilles, de la surveillance de tout un chacun, des délations, des emprisonnements sans procès, des intimidations et menaces. Tout cela donne à la série des enquêtes de Ricciardi une épaisseur et un intérêt supplémentaires, et l’envie de lire les suivantes. (présenté par Thérèse)

La librairie des rêves ensevelis / Madeleine Martin
Août 1939. La guerre gronde en Europe. Grace Bennett a toujours voulu s’installer à Londres, mais les portes closes et les lugubres bunkers qu’elle y découvre sont bien loin de ce dont elle rêvait. Et elle, qui n’a jamais été une grande lectrice, ne s’imaginait pas non plus trouver du travail dans la librairie de Primrose Hill. Quand le Blitz détruit une partie du centre-ville et que des milliers de livres se retrouvent brûlés et ensevelis sous les décombres, la librairie est miraculeusement épargnée. Au milieu des coupures d’électricité, du son strident des alarmes et du grondement sourd des raids aériens, la littérature sera une source d’espoir pour Grace et pour tous les gens du quartier, car le pouvoir des mots est plus fort que le bruit des bombes. Extrait Babelio. (présenté par Françoise)

C’est arrivé la nuit ; Le crépuscule des Fauves ; Noa / Marc Levy
Si tendance parano : à éviter ! Sinon à dévorer. Marc Levy a écrit une trilogie nous faisant découvrir le monde des « Hackeurs ». Il en existe 3 types : Les Black Hat courent après l’argent, ce sont des malfaiteurs qui opèrent dans le monde numérique. Les White Hat, souvent d’anciens délinquants du Web, ont choisi de mettre leur expertise au service de la sécurité informatique (voir séries américaines). Les Grey Hat, hors-la-loi œuvrent pour le bien. Les « 9 » en font partie. Ils risquent d’être emprisonnés, torturés, assassinés… Ils sont donc 9, ne se connaissent pas mais sont amis et affrontent les mêmes dangers et font le même pari dangereux : s’attaquer à la vilénie du monde. Venant d’horizons et de pays différents. Qui sont les fauves ? Une poignée de puissants qui s’attaquent à nos libertés ! Manipulation, meurtres, prisons, intimidation, tout leur est permis. Leur plan étant de créer le chaos, s’approprier toutes les richesses et régner sans limites. « Le crépuscule des fauves » est la suite du tome 1 : « c’est arrivé la nuit » et aborde notamment la question de l’extrême droite en Europe. Le tome 3 reprend les mêmes personnages qui affrontent un « challenge » différent mêlant les liens entre la Russie, la Biélorussie, la Lituanie, l’Europe… A travers ces 3 romans passionnants, on y découvre ce monde numérique mais également les « Bots » : mot venant de robots ou agents numériques, de plus en plus intelligents et nombreux sur les réseaux sociaux, qui en viennent à orchestrer, à manipuler et à polluer le débat démocratique à coup de fake news et de deep fakes. Marc Levy nous dit : «Je suis parti à la rencontre des vrais protagonistes, des hors-la-loi au cœur d’or, des vilains bien sous tous rapports, des manipulateurs, des faussaires, des passeurs, des assassins en col blanc, des putains magnifiques, des journalistes risquant leur peau pour que la vérité éclate, et ce faisant j’ai découvert l’indicible.» Coup de cœur ! A savoir : Marc Levy a bossé dans la vallée de la Silicone, aux premières minutes de l’Internet. (présenté par Odette)

Mythologie du 12 / Célestin de Meeûs
C’est du Belge ! Par un jeune auteur bruxellois dont c’est le premier roman. Il avait déjà publié quelques recueils de Poésie. La fiction se passe en quelques heures, un jour de solstice d’été. Pas d’indication d’année, ce pourrait être 2024. Pas d’indication de lieu, ce pourrait être le Brabant wallon vert et cossu avec ces centres commerciaux en périphérie des petites villes. C’est une fin de journée de fin du mois de juin, il fait très chaud. Sur le parking d’un centre commercial, un adolescent tue le temps, bientôt rejoint par un ami. Ils zonent désoeuvrés, début de l’été, début des vacances, enfin presque, cette semaine de juin, les profs en délibé, ils attendent leur résultats scolaires. Ou plutôt, ils n’attendent rien, pas de projets de vacances évoqués, pas de projets de vie évoqués. Ils zonent, il fait très chaud. Dans un hôpital, un médecin termine sa journée de consultations. Il range son bureau, en sort, ferme à clé, sort de l’hôpital en saluant les collègues qu’il croise. Il monte dans sa voiture, quitte la ville, passe devant le parking d’un centre commercial et, par de petites routes à travers champs et bois, regagne son domicile. Adulte, une vie professionnelle réussie. Marié avec des enfants aujourd’hui adultes. Une vie pleine et réussie. Ce personnage, c’est l’antithèse des deux jeunes du début du récit, enfin devrait… Tout en roulant, il pense, réfléchit, … C’est un peu le vide… Il zone lui aussi. C’est un soir, puis une nuit de fin juin. Il fait très chaud. Suspense… Le texte est écrit avec de très longues phrases qui peuvent faire une ou deux pages. Sans nuire à la lecture, c’est très bien écrit. J’ai adoré. J’ai hâte de découvrir son prochain roman. (présenté par Eric)

Comment cuire un ours / Mikael Niemi
C’est du suédois! et la traduction est excellente, d’après ce qu’on en dit…il m’a été chaudement recommandé par une amie. Encore en cours de lecture… Nous sommes en 1852, au cœur des magnifiques paysages du grand nord suédois. Lars Levi Laestadius, botaniste émérite, pasteur haut en couleur du petit village de Kengis et fondateur d’un mouvement connu pour son éthique rigoureuse, tente tant bien que mal de combattre l’athéisme et l’alcoolisme de ses paroissiens. Contre l’avis des villageois, Laestadius a recueilli un jeune garçon sami, affamé et illettré, Jussi, qu’il initie aux secrets de la botanique et qui le suit comme son ombre. Lorsqu’une servante est retrouvée morte dans la forêt, le commissaire s’empresse d’imputer l’odieux crime à… un ours. Fort de son intuition et de son savoir scientifique, Laestadius n’y croit pas un instant. Quand une deuxième jeune fille vient à disparaître, le pasteur, secondé par son fidèle Jussi, décide de mener l’enquête, quitte à s’attirer les foudres des autorités locales. Une grande attention est portée à la description de la nature et aux conditions de vie et croyances de la population. Éloge de la lecture porté par le jeune Jussi qui se libère en la pratiquant. Une pépite selon les commentaires lus sur Babelio. Ce n’est pas un coup de coeur, pour ma part, malgré de très beaux passages, dont celui-là: “La rivière chasse tout ce qui est laid. En équilibre sur les pierres de la plage, je laisse ruisseler mon angoisse. J’abandonne au fil de l’eau les plus intimes de mes pensées, elles partent et disparaissent. La rivière est peut-être la plus belle image de la vie. Une âme qui ne naît ni ne meurt jamais, mais se contente d’être. Ses pensées sont dirigées vers moi. Elle m’aide à tenir bon. Si je me sens cloué sur place, elle me répond que tout est en mouvement et que rien ne perdure. Et si je la regarde assez longtemps, je me transforme en eau. C’est un sentiment puissant.” (présenté par Edith)

Les yeux rouges / Myriam Leroy
Myriam Leroy, journaliste belge à la RTBF, a été victime de cyberharcèlement suite à la diffusion d’une chronique sur les réseaux sociaux. Le roman est bien autobiographique. Il est phrasé par une multitude de LOL, MDR et de emoji envoyés par Denis, le harceleur, sur Facebook… (présenté par Geneviève)

Rendez-vous à la bibliothèque lundi 20 janvier, 17 février, 17 mars, 14 avril, 12 mai, et 16 juin de 14h à 15h30.

Vous êtes bienvenu(e)s même si vous n’avez pas de livre à présenter, à bientôt et bonnes lectures !

Anne-Françoise et Edith


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