Club de lecture

Lundi 9 octobre de 14h à 15h30

A l’initiative d’une de nos lectrices, un club de lecture adultes s’est formé à la Bibliothèque.

Il se réunit tous les mois, pour échanger pistes, idées de titres, coups de cœur, lectures d’extraits…

Compte-rendu du club de lecture du 11 septembre 2017

Un bon livre divertissant, Dernier meurtre avant la fin du monde de Ben H. Winters, un bon suspens, nous dit Cécile. Un météorite va tomber sur terre mais on ne sait pas encore où. C’est le chaos. On trouve un homme pendu. Suicide ou pas ? Cela vaut-il la peine de résoudre cette énigme vu l’état actuel du monde ? Le lecteur est tiraillé par cette interrogation lancinante : que ferions-nous réellement si on nous annonçait la fin du monde ?

Nous retrouvons toute la délicatesse d’Anna Gavalda dans son dernier livre Fendre l’armure. Très tendre et humain, touchant. Geneviève nous a mis dans la confidence de l’une des sept nouvelles, mais nous n’en dévoilerons pas plus ici. « Il y a beaucoup de gens dans ce nouveau livre qui ne parle que de solitude. Presque tous parlent dans la nuit, pendant la nuit, et à un moment de leur vie où ils ne différencient plus très bien la nuit du jour justement. Ils parlent pour essayer d’y voir clair, ils se dévoilent, ils se confient, ils fendent l’armure. Tous n’y parviennent pas mais de les regarder essayer, déjà, cela m’a émue. » (A. Gavalda)

Anne-Françoise a lu le dernier roman d’Umberto Eco, Numéro zéro. Résumé : en 1992, à Milan, un groupe de journalistes, cinq hommes et une jeune femme, sont embauchés pour créer un nouveau quotidien « Numéro zéro » qu’on leur promet dédié à la recherche de la vérité, mais qui se révèle un pur instrument de calomnie et de chantage. Umberto Eco nous offre ici la tragédie burlesque de notre temps.

Francesca a immergé dans les parfums et odeurs évoqués par Süskind, dans Le parfum. Un livre qui se cueille, qui se sent, qui se hume. Très agréable à lire. Un grand « classique » original, déjà présenté, d’où la brièveté ici.

Claude continue son exploration des auteurs russes et s’est délectée avec une très belle histoire d’amour doublée d’une intrigue. La corde et la pierre, de Arkadi et Gueorgui Vaïner, deux auteurs et frères juifs. Merveilleusement écrit, passages poétiques. URSS 1978, références historiques bien expliquées, dénonciation des goulags psychiatriques, antisémitisme et misère.

Gérard nous présente Essai sur la criminalité financière de Michel Claise. Un livre bouleversant, renversant et déprimant mais bon… c’est la réalité. Comme dit Paul Valéry : La politique, c’est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde.

Un petit vent de légèreté et de poésie dans Aux anges de Francis Dannemark. Un petit bijou, comme les aime Edith. Deux hommes, qui ont perdu le fil de leur vie, voyagent ensemble. Sur leur route, des rencontres insolites vont changer leur destin. Un roman lumineux sur la puissance des sentiments ou l’on retrouve la sensibilité et la poésie de Francis Dannemark. D’un optimisme contagieux.

On continue dans la légèreté avec En bas, les nuages de Marc Dugain, présenté par Anne. Sept histoires de gens désabusés qui choisissent de vivre en solitaires. Pas du tout dramatique. Dugain passe de la légèreté à la profondeur avec une belle plume.

En bref, pour terminer, quelques titres évoqués:

La vie secrète des arbres, magnifique, de Wohlleben.
Les captives de l’aube de Margie Orford, qui traite de la prostitution en Afrique.
De cauchemar et de feu de Nicolas Lebel, un thriller sur l’histoire de l’Irlande.
Si vous avez envie de faire des cauchemars, voilà du lourd : Black out de Marc Elsberg. Réseau de hackers. Bien documenté.
Dix jours dans un asile de Nellie Bly. L’auteur s’est fait passer pour folle pour être enfermée pour dénoncer les conditions épouvantables d’internement et les méthodes criminelles du personnel à la fin du 19ème siècle.

Nos prochains rendez-vous : 9 octobre, 13 novembre et 11 décembre, de 14h à 15h30.

A bientôt,
Bonnes lectures !

Anne-Françoise et Edith
avec la collaboration de la Bibliothèque Hergé