Club de lecture – Lundi 12 juin 2017 de 14h à 15h30
Club de lecture
Lundi 12 juin de 14h à 15h30
A l’initiative d’une de nos lectrices, un club de lecture adultes s’est formé à la Bibliothèque.
Il se réunit tous les mois, pour échanger pistes, idées de titres, coups de cœur, lectures d’extraits…
Compte-rendu du club de lecture du 15 mai 2017 Anne présente Sacrifice de Joyce Carol Oates. L’histoire se passe à Detroit, ville sinistrée et polluée, dans la communauté afro-américaine. Une fille de 15 ans est retrouvée ligotée dans une usine désaffectée après avoir été battue et violée par des flics blancs, dit-elle. Mais est-ce bien vrai ? Une intrigue dérangeante, une histoire de manipulation, qui nous montre le côté sordide des deux communautés, noire et blanche.
Maria est encore plongée dans la lecture de Mon nom est Rouge de Orhan Pamuk. Istanbul, en 1591. Un homme assassiné. C’est lui qui raconte l’histoire. Il connaît son assassin, de même que les raisons du meurtre dont il a été victime : un complot contre l’Empire ottoman, sa culture, ses traditions et sa peinture. Car les miniaturistes de l’atelier dont il faisait partie, sont chargés d’illustrer un livre à la manière italienne. Mon nom est Rouge est une subtile réflexion sur la confrontation entre Occident et Orient. Ecrit comme une enquête policière, elle-même doublée d’une intrigue amoureuse.
Geneviève a été fortement émue par le premier roman de Leïla Slimani, Dans le jardin de l’ogre. Un livre dont l’héroïne, Adèle, souffre d’addiction sexuelle. Le talent de l’auteur consiste à décrire cette femme, mal dans son être, dans son boulot, sa peau, sa féminité, son couple, sa parentalité, sa maternité… sans pour autant nous la rendre mauvaise. Ce roman est aussi une réflexion sur l’amour, le pardon, les différences de chacun, les relations au sein d’une famille.
Anne-Françoise a été déçue par Inhumaines de Philippe Claudel. Mini-nouvelles. “Inhumaines est inspiré de faits réels. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existant est totalement volontaire. J’ai simplement forcé un peu le trait. À peine. Et je n’ai d’autre ambition que faire rire, même jaune, à nos propres dépens, à commencer par les miens (…). Ma volonté était de cette façon de tempérer la cruauté née de notre société en la croquant de façon grotesque, ce qui permet de s’en moquer, en espérant contribuer à la corriger aussi, même si je n’ai guère d’illusion sur ce point : restons modeste.” (Philippe Claudel) Euh… nous, on n’a pas vraiment ri en écoutant une de vos nouvelles, Mr Claudel.
Edith a adoré Nous rêvions juste de liberté, de Henri Loevenbruck. Ce rêve, la bande d’Hugo va l’exaucer en fuyant la petite ville de Providence pour traverser le pays à moto. Ensemble, ils vont former un clan où l’indépendance et l’amitié règnent en maîtres. Ensemble ils vont, pour le meilleur et pour le pire, découvrir que la liberté se paye parfois cher. “Jusqu’où iriez-vous par amour de la liberté ?” Un road-movie initiatique et bien écrit.
Carine nous parle de La science à l’usage des non-scientifiques de Albert Jacquard. Oui, la science peut être un plaisir, et il est toujours temps de commencer notre initiation. Ce livre clair et concret pourrait être l’occasion rêvée…
En bref, Anne-Françoise termine avec La suture de Sophie Daull et La pluie, avant qu’elle tombe de Jonathan Coe. Ces deux récits ont quelque chose en commun. Les survivants d’une personne décédée essaient de reconstituer son histoire.
Bonnes lectures !
Anne-Françoise et Edith
avec la collaboration de la Bibliothèque Hergé
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